L’appel est de 46 organisations de la société civile en République Démocratique du Congo au Gouvernement. Elles réagissent au crime commis au Parc National des Virunga (PNVi) le 24 avril 2020.
Ces organisations rappellent, l’insécurité était à la base de la suspension des activités touristiques de mai 2018 à janvier 2019. Ce, suite de l’enlèvement sur place de deux ressortissants britanniques et la mort d’une éco garde âgée d’une vingtaine d’années. En effet, le parc a rouvert ses portes aux touristes en février 2019. Mais, elle les a refermées à nouveau le 19 mars 2020 suite à la pandémie du coronavirus (Covid-19).
Pour ce faire, elles font des recommandations pertinentes au Gouvernement ; la communauté internationales ; la société civile ; l’Institut Congolais de la Conservation de la Nature (ICCN) ; l’assemblée provinciale du Nord-Kivu.
Au gouvernement
Ensuite, ces organisations demandent au Gouvernement Central de diligenter une enquête indépendante dans la région. Objectif ? Elucider à l’opinion nationale, régionale et internationale sur les origines des attaques à répétition au PNVi et ses environs.

Aussi, elles réclament de renforcer les mesures sécuritaires dudit parc et déférer les auteurs devant les instances judiciaires compétentes. De surcroit, mettre en application les lois au profit de la protection et de la sauvegarde de ses écosystèmes.
Alors, le gouvernement devrait organiser un dialogue national sur la question de gouvernance et pacification des aires protégées y compris Virunga. Et, renforcer les mesures de stabilité et sécurité autour du Parc et divers territoires. Il s’agit notamment de Masisi, Nyiragongo, Rutshuru, Lubero et Beni.
En outre, le gouvernement doit Renforcer la coopération régionale. L’idée est d’encourager le contrôle transfrontalier, lutte contre la circulation illicite des armes légères et petits calibres. Question de réduire les effets négatifs sur les écosystèmes du Parc national des Virunga.
La Communauté internationale
Ces organisations ne dispensent, cependant, pas la communauté internationale. Elles lui recommandent d’appuyer les efforts en cours en RDC en vue de maintenir l’intégrité des parcs Nationaux. Et, d’œuvrer pour l’éradication des groupes armés internes et régionaux qui fragilisent lʼécosystème du Rift Albertin au Parc.
Selon elles, dans la protection de la nature, il y a nécessité pour la communauté internationale d’accompagner des organisations locales; des aires protégées et de la riche biodiversité congolaise ; et de la lutte contre la pauvreté des communautés locales et peuples autochtones.
Parmi les organisations qui ont signé cette déclaration on trouve: Femmes Solidaires (FESO) qui est nationale ; Solidarité des Femmes sur le Fleuve Congo (SOFFLECO) de Kinshasa ; CONSERVE CONGO du Nord-Kivu ; Coalition des Organisation de la Société Civile pour le suivi des Reformes (CORAP) ; le Collectif d’actions de la Société Civile (CASC) ; Actions pour le Développement et la Protection de l’Environnement (ADEPE).
Judith Asina